top of page

Les souvenirs d'un pauvre diable

©chritinenoël

Adaptation pour deux voix et musique d'une nouvelle d'Octave Mirbeau

La nouvelle « Les souvenirs d’un pauvre diable » a été écrite en 1895 et diffusée en un premier temps sous forme de feuilleton dans « Le Journal » puis en brochure petit format chez Flammarion en 1921. En 1990 elle a été recueillie dans «Les Contes cruels».
Le narrateur, prénommé Georges, est «un pauvre diable» qui a le malheur d’être «né avec le don fatal de sentir vivement, de sentir jusqu’à la douleur, jusqu’au ridicule». Il raconte des épisodes de son enfance et de son adolescence, solitaire.
Mirbeau, dans cette langue sublime qui le caractérise, dénonce à quel point la famille peut, dans ce qu’elle a de plus carica- tural, étouffer les potentialités d’un enfant, détruire cette part d’innocence, source des rêves d’adultes, éteindre les étincelles qui structurent et constituent une personnalité.
Jusqu’à la démystification de l’amour: «À l’inverse de ce que les poètes disent de l’influence «sublimatoire» de l’amour, l’amour tua en moi toute poésie... et la réalité dégradante m’apparut » .
Ce texte cru, brutal, et drôle quelquefois, est d’une vérité brûlante, dans une société qui donne à ses enfants toutes les permissions virtuelles, en se gardant bien, dans le huis-clos des jeux familiaux, d’ouvrir les dialogues nécessaires.
Au-delà de ses pièces renommées, comme «Les Affaires sont les affaires» au registre de la Comédie française, l’œuvre de Mirbeau est riche de multiples textes à découvrir.

« Mirbeau, dans son agressivité polémique est dérangeant, excessif, dans la bizarrerie, la cruauté, l’érotisme. Toutes ses dénonciations sont virulentes et le choix de ce texte, et des autres à suivre, fait partie d’un désir de faire découvrir au plus grand nombre (tous âges et classes sociales confondus) l’actualité brûlante de cet auteur, dans une mise en scène et une direction d’acteurs basées sur le comique et le burlesque des situations et des sentiments, fussent-ils cruels en arrière-goût. »


«La gageure était double :

  • dans le choix d’un monologue de Mirbeau, adapté pour le théâtre,
  • ainsi que dans le parti pris de mise en scène : la double voix. »
     

Anne Revel-Bertrand

ADAPATION ET MISE EN SCENE D'ANNE REVEL-BERTRAND

©nicolasverrier

bottom of page